En ce Dimanche 25 mars, j’ai décidé de me lancer un défi. Non pas de Koh Lanta ou de Raid des Amazones pour moi, on verra ça quand le body aura plus de tablettes que de chocolat (je rigole) ! Non, il s’agit d’un défi d’ordre alimentaire/consommation.
Se rendre compte.
Comme vous devez le savoir, j’aime manger (si vous ne le savez pas, je ne vois pas comment mieux l’illustrer sur mon compte instagram ). Mais plus qu’aimer manger, j’aime découvrir de nouveaux produits. Goût, couleur, forme, texture, je suis la Dora de l’alimentation, plus curieuse qu’un Niffleur dans un sac de bijoux. Mais ce besoin de découvrir se heurte souvent à mon envie de diminuer mes achats, de mieux consommer et de ne pas aller acheter le dernier-granola-cru-qui-vient-de-sortir-sur-ulule. N’ayant pas été élevé dans la profusion de produits, quand j’ai eu mon premier salaire, l’ancienne boursière-echelon-5 (et ceux qui étaient boursiers connaissent la galère financière de l’échelon 5) s’est un peu sentie pousser des ailes et… J’ai énormément acheté. Tout ce que je voulais je le prenais.
Appelons ça une bomb’sommatrice à retardement.
Heureusement, je me suis très vite calmée, mais deux choses de ces deux périodes très différentes de ma vie sont restées :
- La première, l’achat de nouvelles choses car, financièrement, je pouvais me le permettre.
- La seconde, la peur de manquer.
En 4ans, j’ai grandi (pas en taille), j’ai appris et j’ai changé ma façon de consommer. Depuis 2ans, je me nourris à 90% de produits de saison et bio et j’achète en vrac à 70%. Depuis 1an, j’essaye de prendre à majorité locale (donc au plus proche et pas seulement français) en ce qui concerne légumes et fruits. Et maintenant, je tends aussi vers l’achat de produits céréaliers, légumineuses ou industriels au plus proche de mon lieu de vie. J’essaye de faire au mieux, pour diminuer mes déchets, mon empreinte sur la planète, mais aussi pour donner un mini coup de pouce aux entreprises et agriculteurs de la région.
Mais il y a quelque chose que je n’arrive pas encore à gérer, ce sont les quantités et le goût de nouveauté. Attention, je ne parle pas de manger tous les jours des pommes de terre et des flageolets hein. Mais prenons l’exemple des flocons d’avoine pour le porridge. Même si j’ai 4 paquets entiers, je vais aller m’acheter un paquet de flocons de sarrasin car « oh ça a l’air bon », puis un mélange de porridge car « ouais mais y’a des graines de lin dedans« . Ou encore les noix « oh je vais reprendre des noix de cajou », alors qu’il me reste amande, noix, noisette, cacahuète.
Pour certains, c’est totalement illogique d’acheter avant d’utiliser et pardon de vous ennuyer avec ma réflexion dominicale. Pour d’autres, ce n’est rien de reprendre alors que tu as déjà en réserve. En gros, chacun ses envies et moi, j’ai ENVIE de mieux faire. De mieux consommer.
Soyons sincères, nous ne sommes pas aidés par la publicité et son matraquage bien rodé sur Instagram (« 75% de réduction pour le mardi des graines, nouvelle-fête-inventée-pour-le-besoin. Allez, il faut vider le stock !!! »……. Euh nop nop ! Ou encore « promis, ce mélange de superfood est LE TRAITEMENT ANTI BALLONEMENT » #jemesuisfaitavoirmoiaussi). Il faut prendre conscience de cette publicité à outrance et non, vous n’avez pas besoin de 4 pots de peanut butter à cet instant précis, même si y’a 50% de réduction (cette réflexion est aussi pour moi ;)).
Clairement, Marques-que-nous-aimons, arrêtez de pousser à la surconsommation, à utiliser 25 influenceurs pour faire votre pub, tout ça dans un laps de temps de 34secondes. Oui, c’est notre choix, oui nous sommes assez intelligents pour réfléchir avant de cliquer sur « acheter ». Mais soyons clairs, c’est difficile de résister à l’appel du peanut butter. Très, très difficile. (ce paragraphe est à prendre avec humour, vous comprenez où je veux en venir. J’espère. aha)
Étant toute seule, certains produits prennent du temps à être terminés et ils perdent en nutriments et en saveur. Et c’est bien dommage ! C’est aussi l’une des raisons qui me pousse à refuser la majorité (voir 99% maintenant) des partenariats qu’on peut me proposer. J’ai bien assez chez moi pour tenir un siège.
Entre la peur de manquer (je reprends du sarrasin décortiqué car il ne m’en reste qu’un petit pot… Petit pot qui va durer encore deux bonnes semaines. Et au pire j’ai encore des lentilles, du millet, du riz, du… Vous voyez où je veux en venir) et le besoin d’acheter, j’ai envie de modifier mes habitudes. Et ça débute aujourd’hui ( musique d’aventuuuuure).
Les étapes de la « déconsommation » version le bidou !
Mais comment ? En vidant mes placards avant de retourner acheter. Si je n’ai plus de riz mais qu’il me reste du sarrasin, je prends le sarrasin par exemple. Tu vas te frustrer, non ? Non, au contraire ! Allons aiguiser notre créativité les amis ! Mais si tu as envie de riz à ce moment précis ? Si j’en ai vraiment très envie, j’irais en acheter, mais une petite quantité et pas 1kg comme je faisais ! Et si tu as envie de porridge mais que tu n’as plus de flocons du tout ? Dans ce cas là, je réfléchis. Puis-je me faire un autre petit déjeuner ? Si oui et que j’en ai envie, créons ! Si j’ai vraiment envie de porridge, j’irais m’acheter un paquet de flocons. Mais un seul à la fois et pas 5.
J’ai utilisé un petit carnet où j’ai noté tout ce que j’avais dedans, quantité, produits etc. Comme ça quand j’en finis un, je raye et j’ai un petit suivi ! 🙂 Je pense actualiser cet article au fil de mon vide-réserve
Et si vous aussi vous tentiez ce petit défi ? Car au final, plus qu’un défi, j’espère que cela deviendra une normalité pour moi et bouleversera un tantinet ma façon de consommer !
Tiens, question ! Plutôt écureuil à faire des réserves ou petit oiseau qui prend ce dont il a besoin ?
13 commentaires
Hello. Je viens de lire ton article et je dois dire que ta réflexion est très juste, je suis tout à fait d’accord avec toi. Patissant beaucoup, j’ai aussi tendance à me dire « je préfère en avoir en stock au cas où » surtout quand je trouve une promo intéressante… Oui intéressante car malgré tout, je ne suis pas du genre à « cliquer sur le bouton acheter » dès que je vois la moindre promo ou comme tu le dis, car tout le monde en parle et qu’on nous matraque avec des « pubs ». J’essaye d’être raisonnable comme toi et réfléchir à ce dont j’ai vraiment besoin et ce dont je peux me permettre (quand on a une famille, on réfléchit beaucoup plus à ce genre de choses et à se faire plaisir)… Oui j’aimerais bien goûter les derniers yaourts végétaux sans sucre, ou les derniers granola, les derniers chocolats crus… Mais je reste raisonnable et me dit que ça se fera au fur et à mesure! 😉 J’essaye de consommer mieux depuis quelques temps: en plus de lire toutes les étiquettes, je consomme aussi de saison et de préférence bio et local… mais surtout j’ai décidé d’être plus intransigeante sur les impacts climatiques, humains, etc que peuvent avoir certaines cultures (huile de palme, avocat…). Je ne veux pas que mon choix d’alimentation, le fait que je souhaite prendre plus soin de ma santé… ait des conséquences désastreuses pour des personnes, animaux ou la planète. C’est un travaille de tous les jours mais pour moi ça en vaut la peine ! Donc j’achète moi aussi car il faut le dire acheter bio et sain ne permet pas de conserver ses aliments très longtemps (je pense aux farines ou céréales surtout)… mais j’avoue que parfois quand je vois du chocolat noir 95% en promo, je craque car pour moi c’est un indispensable en patisserie et il y a la peur d’en manquer, d’être à court et de ne pas pouvoir réaliser ce qu’on avait imaginé (meme si comme tu le dis, c’est aussi l’occasion d’être plus créatif et laisser notre imagination créer de belles choses 😋).
Merci pour ton commentaire !! Je suis comme toi enfait, c’est souvent le fait de pâtisser qui « m’oblige » à acheter ! Quand je cuisine peu (enfin… je veux dire par là, préparer des recettes etc), je me rend compte que je consomme beaucoup moins, et que je fais avec ce que j’ai. Logique Sherlock mais au final je pourrais très bien pâtisser avec ce que j’ai et changer si je n’ai pas l’élément de la recette 😉 Tout ce qu’on peut faire pour améliorer les choses, c’est déjà énorme et il ne faut pas se mettre la pression surtout ! Et comme toi, les indispensables en promo j’aime mais… sans en acheter 10 en même temps 😉
Coucou Morgane 🙂 je me reconnais bien dans le schéma que tu décrits, j’ai connu la grande consommation à aller racheter alors que j’ai les placards pleins ^^ sûrement une peur de manquer en effet ! Mais depuis quelques mois maintenant et grâce a mes 4 déménagements sur une année mais entrepris de posséder moins et de faire attention avant de racheter ! Au final je suis rarement frustrée (il faut dire il y a des classiques qui j’ai toujours dans les placards ^^ haha). En tout cas merci de nous partager cette pensée dominicale ! Bisous ! 🙂
Oulah, oui, les 4 déménagements ont du aider ! Et comme tu dis, en restant sur les classiques qu’on sait apprécier et cuisine tout en faisant des petits extras par-ci par -là, c’est comme ça qu’on s’y retrouve ! merci ne tout cas !!
Super article et super initiative surtout ! J’essaie de faire comme toi mais j’ai du mal en ce moment ^^ Je m’étais aussi lancé un défi de 100 jours en consommant plus local mais mal préparée, j’ai vite été confrontée à des difficultés 🙂 Donc je vais m’organiser un peu mieux et le refaire, et ton propre défi m’inspire quelques ajustements supplémentaires ! Hâte de voir comment tu vas faire travailler ta créativité :p
Merci Laura !! Oui ce n’est franchement pas facile mais petit à petit, en faisant des efforts, trouvant des alternatives etc, je suis sûr qu’on peut y arriver ! 🙂
super article comme a ton habitude, et je te soutien à 100% dans ta démarche ! combien de fois j’ai vu des proches jeter des produits parce que « j’avais pas vu qu’il y en avait au fond du frigo » ou « ouais mais on avait ça à manger , c’est tout frais ça sera meilleur », alors comme tu le dis, devenons des petits oiseaux en utilisant ce qu’on a déjà et en réfléchissant avant d’acheter. Puis honnêtement, même en situation de galère, ou d’imprévus, c’est en testant des nouvelles associations, des choses qu’on avait jamais fait avant parce qu’on avait le choix et qu’on préfère rester dans les rangs que l’on fait les plus belles découvertes! Au passage les illustrations sont très jolies ! Encore bravo !
Bonsoir Morgane,
Je trouve ton article très pertinent et je me retrouve dans ta démarche ( végétalien, bio et au maximum local).
Je trouve également que le matraquage publicitaire est pesant et pousse à la consommation. Tous les deux / trois mois je faisais une commande Internet sur Greenw*** parce que les produits sont sensiblement moins chers. J’ai arrêté de faire ça, je me suis aperçue que cela me poussait à acheter des choses inutiles qui finissaient par être oubliées dans un placard. Je privilégie désormais les magasins bio de ma petite ville.
Je te suis dans ton défi !
Belle soirée,
Kathy
J’essaie aussi de résister à l’appel de la nouveauté et aussi de la flemme qui fait que parfois (souvent), je préfère racheter des choses plutôt que de réfléchir à comment cuisiner ce ui me reste ahah.
On apprend hein 🙂
Merci pour ton article <3
J’aime trop ton article !! Tout est vrai dans ce que tu dis , on rachète alors qu’on a deja ! Je serais plutôt dans la case » oiseau » , car je ne suis pas seul à la maison 😀 . Merci pour ton article 😉
J’ai failli écrire « MAIS tu as pas besoin de 1000 farines différentes, pourquoi tu fais ça ??? Et pourquoi en racheter alors que tu en as encore ? » car chez moi, on est plus du genre à oublier sans cesse de racheter un produit tant qu’on en a pas besoin (en gros, on se demande à 17h ce qu’on va bien pouvoir manger ce soir, on se rend compte qu’on a rien dans le frigo, comme d’hab et on achète pile ce qu’il nous faut. Dans nos placards, on a vraiment que les basiques que l’on utilise tout les jours: pâtes, café, lait végétal et pain. Le reste, on en a tout le temps besoin et on va au magasin tout les jours). Et puis je me suis rappeler que si on ne « faisait pas des stocks » en nourriture, c’est niveau maquillage que je le fais: dès que je vois un nouveau fond de teint qui a l’air top, je l’achète, du coup j’en ai 3-4 différents d’ouverts, j’ai une dizaine de palettes de fard à paupière, bref, je fais pas mieux ^^
Aahaha alors enfait ça s’explique par plusieurs choses : premièrement, je n’ai pas le temps de faire mes courses chaque jour avec le taff (et je bosse aussi le week end donc…:/) Je cuisine tout, donc je dois toujours avoir de l’avance en produits frais, farines etc et le sns gluten oblige d’avoir au minimum 3/4 farines pour cuisiner.
En majorité, c’est à cause de ça, l’autre partie étant ce que j’ai expliqué : peur de manquer et goût de nouveauté !
tres chouette article, comme toujours! Moi j’ai été habituée depuis toute petite à faire attention à ce que j’avais pour ne pas l’abimer et a n’acheter que pour remplacer quelques chose d’usé ou de trop petit. Du coup je n’ai pas 50 paires de chaussures dans mon placard contrairement à beaucoup, on n’a pas de dressing mais une seule armoire pour 2 avec mon homme et je me traine souvent des fringues plusieurs années (certaines doivent avoir 15ans…lol), alors parfois j’achete un truc ou deux pour renouveler un peu mais c’est tout. J’habite un petit appart, ce qui m’oblige à ne pas stocker et pour la nnourriture j’essaye de faire pareil, meme si j’ai plusieurs types de farines, de flocons, j’evite de faire des stocks pour des mois. Les seules choses que j’ai en stock et que je n’utilise pas ce sont tous les produits contenant du gluten ou du sarrasin que je garde en me disant qu’un jour je pourrais peut-etre en remanger…je déteste jeter alors si ça se conserve je préfere les garder!